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Affaire Benalla: les Insoumis en première ligne pour demander des comptes à l’Elysée

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Affaire Benalla: les Insoumis en première ligne pour demander des comptes à l’Elysée

Les coups portés le 1er mai dernier à Paris par Alexandre Benalla sur un manifestant embarrassent l’exécutif. L’opposition s’est emparée du sujet à l’Assemblée nationale et dans les médias ce jeudi, au lendemain de la révélation de l’affaire. Et les Insoumis s’affirment comme la force politique en pointe au moment de formuler les questions soulevées par ce dossier. 

Une scène filmée par des militants de la France insoumise 

Dès mercredi soir, Alexis Corbière, député insoumis élu en Seine-Saint-Denis, était la première figure politique à intervenir sur notre antenne à ce sujet. Il a d’ailleurs dévoilé que la vidéo mise en ligne dans la soirée par LeMonde.fr où l’on voit Alexandre Benalla frapper un manifestant, avait été tournée par un militant de la France insoumise. Nicolas Lescaut, militant de cette formation politique et témoin de la scène du 1er mai place de la Contrescarpe à Paris, et qu’il a lui-même filmée, a témoigné sur BFMTV ce jeudi.

“Lorsque l’on voit avec quelle brutalité cette personne-là est traînée au sol et en même temps essaye de s’expliquer avec les policiers et au moment où les policiers semblent plus sereins et ouverts à la parole, il y a monsieur Benalla qui arrive par derrière et qui l’étrangle, puis le rejette au sol. Si cette situation avait été prise en flagrant délit, ça aurait été la moindre des choses de l’interpeller pour qu’il y ait des poursuites judiciaires”, a-t-il fait observer. 

“Il s’agit de l’Etat”, souligne Jean-Luc Mélenchon 

Mais c’est sur le volet politique que les cadres des Insoumis ont développé leurs arguments ce jeudi. Comme d’autres groupes parlementaires, les Insoumis ont demandé la création d’une commission d’enquête. Ils ont eu gain de cause dans la soirée. Plus tôt, leur chef de file, Jean-Luc Mélenchon, président du groupe à l’Assemblée nationale, a pris la parole dans l’Hémicycle pour souligner la gravité de la situation: “Ne laissez pas cette affaire pourrir. Il s’agit de l’Etat. On n’est pas dans un arrangement entre gens de bonne compagnie. Il s’agit de l’autorité de l’Etat.” Le député élu dans les Bouches-du-Rhône a mis en cause le traitement administratif, et silencieux, que l’Elysée avait choisi d’appliquer à cette affaire avant qu’elle ne sorte dans la presse:

“L’article 40 du code pénal transforme en complice toute personne qui scellerait devant la justice des choses qu’elle saurait et qui sont contraires à la loi. Le préfet de police savait, pourquoi n’a-t-il rien dit? On continue la liste? Son adjoint, le chef du cabinet du président de la République…”

Se tournant vers le président de l’Assemblée nationale, François de Rugy, il a poursuivi: “Donc stoppez, simplement en nous disant ce qu’on va faire. Monsieur le président, ce n’est pas une assemblée générale étudiante. C’est une affaire d’intérêt de l’Etat, de la République et si la République peut parfois se méfier des décisions trop vite prises, celle-ci doit être prise à temps pour qu’on n’aille pas d’une crise d’autorité à une crise de l’Etat.”

Peu avant 20h, toujours au Palais-Bourbon, Jean-Luc Mélenchon a fait peser sur l’exécutif la menace de déposer une motion de censure si le Premier ministre ou Gérard Collomb ne venait pas s’expliquer à l’Assemblée nationale d’ici à vendredi.

Un troisième homme? 

Alexis Corbière, peu après sur notre plateau, a appuyé les propos de Jean-Luc Mélenchon: “C’est clair, c’est une affaire d’Etat.” L’élu juge que la “manière dont le président Emmanuel Macron (protège) Alexandre Benalla pose question.”

Il a par ailleurs avancé une autre théorie: “De mon point de vue, ça ne s’arrête pas au cas de Benalla”. “Je crois qu’on va découvrir quelque chose là-dedans qui ne se limite pas seulement à un pétage de plomb d’un jeune collaborateur d’un président de la République mais manifestement à une barbouzerie. Des gens qui ne sont pas des fonctionnaires de police et se prennent pour des policiers”, a-t-il continué. Alexis Corbière a assuré avoir reconnu un troisième homme sur les images des violences du 1er mai dernier, en plus d’Alexandre Benalla, et de Vincent Crase, officier de réserve de gendarmerie et employé de La République en marche.

“J’ai vu sur les images un homme qui l’accompagne, que j’avais personnellement repéré, lors d’une manifestation en hommage à Mireille Knoll, on avait été agressé par la LDJ et cet homme, était-il policier je ne sais pas, était à nos côtés, il était assez agressif. Il est là, donc monsieur Benalla n’est pas seul”, a ainsi posé Alexis Corbière. 

Le député Insoumis François Ruffin sera l’invité d’Apolline de Malherbe sur BFMTV et RMC ce vendredi de 8h35 à 9h. 

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