Invitée ce lundi soir sur notre antenne, Ségolène Royal a assuré qu’elle “comprenait la grogne des Français” contre la hausse de la taxe sur le diesel voulue par le gouvernement. Ségolène Royal a aussi jugé que cette hausse des prix était “un piège” et une “instrumentalisation de l’écologie pour faire des impôts”.

“Dire que les taxes sur l’essence et le diesel sont des taxes pour l’écologie, ça n’est pas honnête” a affirmé l’ancienne ministre face à Ruth Elkrief. “C’est disproportionné”. 

“Le gouvernement ferait bien d’écouter la grogne qui monte sur ce sujet”, a-t-elle ajouté. “Ils sont à 7 centimes, c’est trop! Qu’ils passent à 2 et remettent les allègements d’impôts sur les dépenses écologiques”.

“Un prélèvement nocif pour l’économie française”

“C’est un frein à la croissance”, “c’est absurde!” a martelé l’ancienne ministre de l’Ecologie sur BFMTV. Ségolène Royal dit “comprendre les gens qui habitent loin des villes parce qu’ils n’ont plus les moyens de se loger en ville, il faut deux voitures par ménage, c’est un prélèvement sur le pouvoir d’achat qui est nocif à l’économie française” a-t-elle poursuivi.

Pour elle, “les artisans et les commerçants vont être obligés de reporter sur leurs prix le coût du carburant. Toutes les professions qui ont besoin de se déplacer vont reporter l’augmentation sur leurs prix”.

Ségolène Royal a dit considérer cette taxe comme “un prélèvement insupportable”. Elle explique néanmoins qu’en tant que “femme d’Etat”, elle ne peut pas “appeler au blocage du pays” et n’a donc pas répondu à l’appel au blocage des routes prévu le 17 novembre.