Oui, cette saison estivale sera bien la plus chaude depuis la canicule de triste mémoire en 2003, comme l’a noté ici Le Figaro. Si cet épisode de quinze ans d’âge a laissé le souvenir d’un fléau ayant emporté dans sa touffeur 15.000 vies, il est bien trop tôt pour savoir si l’été 2018 soutiendra aussi cette comparaison. La ministre de la Santé Agnès Buzyn a même expliqué qu’il n’en prenait heureusement pas le chemin.
“La hausse de fréquentation des urgences liée à la canicule (était) de 2 à 4%. C’est très peu”, avait-elle glissé le 7 août dernier, lors d’un déplacement dans une maison de santé du XIXe arrondissement de Paris.
2,2°C au dessus des normales de saison
La ministre cependant restait prudente: les chiffres d’une éventuelle surmortalité seront connus en septembre seulement. Mais les chiffres des températures ont déjà imprimé leur marque brûlante sur les registres. Sur la période s’étendant du 1er juin au 15 août, le seuil moyen du mercure en France métropolitaine a été de 22°C. C’est 2,2°C au-dessus des normales de saison (un dépassement toutefois préférable au surplus de 3,2°C de 2003).
Parmi les régions ayant chauffé au-delà des températures qui leur sont coutumières à ce moment de l’année, on trouve plusieurs contrées septentrionales: la Haute-Normandie, les Hauts-de-France, la Champagne-Ardennes. Lille a éprouvé son record absolu de chaleur, avec 37,6°C le 27 juillet dernier. Les après-midi lillois se sont écoulés cet été sous une moyenne de 26°C et la ville a débordé les 30°C pendant plus de vingt jours.
En revanche, les maximales subies par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur en ce mois d’août sont inférieures à celles enregistrées il y a un an.
Le mois de juillet 2018 aura été le troisième plus chaud, avec un débord de 2,5°C sur les normales de saison, en-dessous de 2006 (avec 3,6°C) et 1983 (avec 2,6°C).