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Donald Trump solidaire de son candidat à la Cour suprême accusé d’agression sexuelle

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Donald Trump solidaire de son candidat à la Cour suprême accusé d’agression sexuelle

Le président américain continue d’afficher son soutien à Brett Kavanaugh, le juge qu’il a choisi pour siéger à la Cour suprême, et qui est accusé d’agression sexuelle. Son accusatrice a fait savoir qu’elle était prête à témoigner au Sénat.

Donald Trump s’est dit lundi 18 septembre solidaire de son candidat à la Cour suprême, Brett Kavanaugh, accusé d’une agression sexuelle remontant aux années 1980 par une femme qui, appelée à témoigner au Sénat, tarde à faire connaître ses intentions.

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Le juge Kavanaugh, 53 ans, “ne mérite pas ça”, a déclaré le président américain lors d’une conférence de presse. “Je me sens vraiment mal pour lui, sa femme (…) et ses deux merveilleuses filles.” Quant à son accusatrice, “j’espère qu’elle va s’avancer pour plaider son cas”, a ajouté le locataire de la Maison Blanche, alors que la commission judiciaire du Sénat a prévu d’auditionner les deux protagonistes lundi prochain.

Christine Blasey Ford, une universitaire de 51 ans, accuse le juge Kavanaugh de l’avoir agressée sexuellement lors d’une soirée arrosée en banlieue de Washington il y a 36 ans, ce qu’il dément vigoureusement. Ses accusations pourraient faire dérailler la confirmation de Brett Kavanaugh et infliger du même coup un camouflet au président Trump à près de six semaines d’élections parlementaires à haut risque pour l’exécutif.

Kavanaug veut “défendre son honneur”

Par “devoir civique”, la chercheuse en psychologie avait fait savoir lundi, par le biais de son avocate, qu’elle se tenait prête à témoigner au Sénat qui, aux États-Unis, a le dernier mot sur les nominations à la Cour suprême. Le juge Kavanaugh avait en parallèle réclamé d’être entendu pour défendre son “honneur”.

La commission judiciaire du Sénat a donc décidé lundi soir de les convoquer pour une audition publique. Mais le flou régnait mardi sur les intentions de Christine Blasey Ford. “Nous avons essayé de la contacter par email à trois ou quatre reprises au cours des dernières 36 heures, mais nous n’avons pas eu de réponse”, a assuré le sénateur républicain Chuck Grassley, chef de la commission. “Cela pose la question : veut-elle une audience publique ?” “Si elle préfère une audience à huis clos, c’est son choix, nous lui avons offert les deux options”, a ajouté le numéro deux des républicains au Congrès, John Cornyn.

D’après les élus démocrates, la Californienne n’a pas eu l’occasion de donner son feu vert. Ils se sont également émus que seuls deux témoins soient convoqués, un nombre “pas sérieux” à leurs yeux. Leur demande d’enquête professionnelle, par le FBI, a également été balayée par le président Trump, seul habilité à la demander. La sénatrice démocrate Kirsten Gillibrand a dénoncé une “mascarade d’audition”, destinée selon elle à “discréditer” Christine Blasey Ford.

Les deux camps ont trouvé leur défense

Malgré ces incertitudes, les partisans du juge Kavanaugh se sont mis en ordre de bataille. Du président Trump, qui salue un juge au parcours “impeccable”, à d’anciennes petites amies qui louent “un parfait gentleman”, son camp s’attache à renforcer son image de bon père de famille, soucieux de la cause des femmes.

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Selon Christine Blasey Ford, Brett Kavanaugh et un ami, “complètement ivres”, l’avaient coincée dans une chambre lors d’une soirée dans les années 80. Le futur juge l’aurait plaquée sur un lit et aurait cherché à la déshabiller tout en procédant à des attouchements, avant qu’elle ne parvienne à s’enfuir. Cet ami a fait savoir lundi qu’il refusait d’être entendu comme témoin par le Sénat. “Je n’ai aucun souvenir de ce l’incident présumé (…) et je n’ai jamais vu Brett agir de cette manière”, a écrit Mark Judge dans un courrier à la commission.

Les partisans de Christine Blasey Ford ne sont pas en reste. D’anciennes élèves de son lycée ont publié une lettre pour la remercier d’avoir parlé. La direction de cet établissement exclusivement féminin s’est dite “fière” d’elle et plus de 1 600 victimes d’abus sexuels ont écrit aux sénateurs pour leur demander de bloquer la confirmation du juge Kavanaugh.

Avec AFP

Première publication : 19/09/2018

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