Relancer l’écotaxe afin d’assurer le bon entretien du réseau routier français. C’est ce que propose Dominique Bussereau, ancien Secrétaire d’État chargé des transports. Le président du département de la Charente-Maritime exhume ce projet suspendu en 2013 ce jeudi, quelques jours après l’effondrement d’un pont autoroutier à Gênes, en Italie. Le drame, dont le bilan s’élève à 39 morts, pose la question de l’entretien des routes de France:
“Depuis 2012, on a à peu près dans le budget de l’État chaque année 665 à 670 millions d’euros pour l’entretien des infrastructures”, expose-t-il sur BFMTV. “Le rapport qu’a demandé l’actuelle ministre des transports montre qu’il en faudrait 1,3 milliard. Donc il y a un problème de financement des infrastructures.”
“La somme était toute trouvée puisque nous avions mis en place avec Jean-Louis Borloo une écotaxe”, poursuit-il. “Si aujourd’hui cette écotaxe n’avait pas été supprimée d’un coup de crayon par Madame Royal et par son gouvernement, nous aurions à disposition chaque année environ 4 milliards d’euros.” Cette taxe devait être prélevée sur les poids lourds, et a été abandonnée après la fronde menée par les “bonnets rouges”.
“Un tiers” des ponts français nécessite des réparations
Le 10 juillet dernier, le ministère de la Transition écologique et solidaire a publié un document sur le réseau routier national non-concédé, selon lequel “sur les 12.000 ponts que compte le réseau, un tiers nécessite des réparations“, affirmant également que “dans 7 % des cas, les dommages sont plus sérieux, présentant à terme un risque d’effondrement”. Après la catastrophe de Gênes, la ministre des Transports a rappelé qu’elle travaillait sur un projet de loi de programmation des infrastructures.