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“Gilets jaunes”: 101 gardes à vue à Paris, appel à un “Acte 3” le 1er décembre

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“Gilets jaunes”: 101 gardes à vue à Paris, appel à un “Acte 3” le 1er décembre

Les “gilets jaunes” appellent à nouveau à manifester le 1er décembre à Paris sur les Champs-Elysées, où 101 personnes ont été placées en garde à vue après les violences qui ont émaillé le rassemblement de samedi.

Dimanche, sur leur compte officiel Facebook, les “gilets jaunes” disent vouloir passer à passer à l'”Acte 3″ samedi 1er décembre, à “14H sur les Champs-Elysées”. Avec pour revendication d'”exiger” d’Emmanuel Macron “1, plus de pouvoir d’achat, 2, l’annulation des taxes sur les carburants”. “Sinon, En Marche vers la démission de Macron”, est-il écrit.

“Aucune casse et 5 millions de Français dans la rue”, ajoute la page, proposant de mettre en place des “gilets rouges” pour éviter tout débordement.

Dimanche vers midi, 18.000 personnes se disaient “participants” à cet événement et 14.000 intéressées.

A titre de comparaison, plus de 36.000 personnes s’étaient déclarées “participants” à l'”Acte 2″ lancé sur Facebook et qui a eu lieu samedi principalement aux Champs-Elysées (l’appel initial concernait la place de la Concorde, mais son accès n’avait pas été autorisé par les autorités). Ce rassemblement, émaillé de violences, a réuni 8.000 personnes selon le ministre de l’Intérieur.

Jets de projectiles, feux de barricades de barrières de chantiers : des manifestants se sont opposés aux forces de l’ordre qui ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène et des lances à eau. Les heurts ont fait 24 blessés, dont 5 côté forces de l’ordre, 103 personnes ont été interpellées, dont 101 ont été placées en garde à vue, selon la Préfecture de police.

Dimanche matin sur l’avenue, une pelleteuse enlevait l’une des dernières barricades jonchant la chaussée, tandis que plusieurs camions nettoyaient l’avenue, a constaté l’AFP.

On pouvait également relever les stigmates d’une journée de violences : parois d’abribus cassées, éclats de projectiles sur des vitrines d’enseignes de marque, ou encore fenêtres brisées de la terrasse couverte d’un grand restaurant.

Dans un autre restaurant, du personnel s’affairait à clouer des panneaux de bois pour remplacer ses vitres, tandis que d’autres nettoyaient ou remettaient en ordre leurs terrasses.

A Paris, “les dégâts sont faibles, ils sont matériels, c’est l’essentiel”, avait estimé samedi le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Il avait attribué les violences à des “séditieux” de l’ultradroite” répondant selon lui à l’appel de Marine Le Pen.

106.301 “gilets jaunes” ont été recensés samedi à 17H00 dans toute la France, contre 282.710 à la même heure lors de la première journée de manifestations le 17 novembre, a dénombré le ministre, évoquant un “fort affaiblissement de la mobilisation”.

En province dimanche, des actions de “gilets jaunes” étaient encore observées sur des ronds-points ou aux abords de centres commerciaux. Une “présence de manifestants” était signalée à plusieurs entrées et sorties de péages d’autoroutes, en Centre-Val-de-Loire, Pays-de-la-Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, Occitanie, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Hauts-de-France, selon le réseau Vinci.

A Calais, deux CRS et un gendarme ont été blessés légèrement et un troisième a été grièvement blessé au visage dans la nuit de samedi à dimanche lors de heurts, avec quelques 350 manifestants près de l’A16 à Calais. Quatre personnes ont été interpellées.

En Bretagne, des manifestants appellent sur Facebook à créer des perturbations “sans gêner les automobilistes” et “sans dégradations”, par exemple en mettant des sacs poubelles sur les radars ou en créant des opérations “parking gratuit”.

A l’île de la Réunion, secouée par une flambée de violences en marge du mouvement des “gilets jaunes”, le couvre-feu décrété mardi a été levé dimanche par la préfecture, qui souligne “l’évolution favorable” de la situation en dépit d’une douzaine de barrages maintenus.