Revoici François Hollande. Jamais très loin de l’actualité, surtout quand elle est compliquée pour Emmanuel Macron, l’ancien président a commenté ce jeudi le départ fracassant de Gérard Collomb. Et critiqué la méthode choisie par l’exécutif pour répondre temporairement à la crise: confier l’intérim de l’Intérieur au Premier ministre. Invité de Public Sénat, François Hollande a estimé que “l’intérim n’est pas possible pour les questions de sécurité”.

“Aujourd’hui c’est le 60e anniversaire de la Constitution de 1958. Pendant toutes ces décennies, des différends au sommet de l’État et des démissions spectaculaires, il y en a eu. Qu’est-ce qui est inédit dans ce qui vient de se produire? C’est sûrement la chronique de la crise et son apparent dénouement”, a déclaré l’ex-chef de l’État sur Public Sénat.

“C’est toujours une épreuve pour le chef de l’Etat”

“Car ce qui, à mes yeux, ne peut pas être compris, c’est que le ministère de l’Intérieur ne connaisse pas aujourd’hui le nom de son titulaire. L’intérim n’est pas possible pour les questions de sécurité; il doit donc être le plus court possible, et je veux croire que dans les heures qui viendront, le nom du prochain ministre de l’Intérieur sera connu”, a ajouté François Hollande. Ce jeudi sur BFMTV, Benjamin Griveaux a précisé que le nouveau ministre de l’Intérieur serait connu “à la fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine”.

Interrogé pour savoir si Emmanuel Macron était dans ces circonstances affaibli, François Hollande a estimé que “quand il y a des crises, des démissions, c’est toujours une épreuve pour le chef de l’État”. Mais, a-t-il nuancé, “soyons aussi conscients que ces événements peuvent se produire”. “Qu’est-ce qu’ils révèlent? L’avenir le dira”, a-t-il ajouté.