Il y a seulement quatre jours, il était à la télévision. Charles Aznavour, mort lundi matin dans sa résidence de Mouriès (Bouche-du-Rhône), aura mené sa carrière à fond jusqu’à ses derniers instants.
Vendredi dans C à vous sur France 5, lors de ce qui aura été sa dernière intervention télévisée, l’interprète de Comme ils disent s’illustrait avec la pointe d’humour qui le caractérisait: “Je ne peux pas danser, mais je vais y arriver petit à petit”, assurait-il. À 94 ans, celui qui pratiquait “la bicyclette dans l’eau” se livrait sur ses désirs de longévité:
“Je suis heureux en scène et ça se voit, je me sens vivant et c’est très important”, confiait-il à Anne-Élisabeth Lemoine. “On a décidé avec ma soeur qu’on allait passer les 100 ans, elle n’a pas le droit de lâcher ça, et je n’ai pas le droit.”
“Toujours prêt à blaguer”
Jusqu’à sa mort, le chanteur est resté très actif. Il revenait tout juste du Japon, où il avait repris sa tournée. Il avait encore de nombreux concerts prévus à travers la France. Michel Leeb, qui lui a rendu visite dimanche après-midi, décrit à BFMTV un homme “en pleine forme”:
“Droit comme un i, traversant son salon de droite et de gauche, me montrant tel objet qu’il avait acheté au Japon, telle photographie, telle peinture qu’il avait achetée”, raconte-t-il. “Hyperactif, hyper vivant, toujours prêt à blaguer et à ne jamais se prendre au sérieux.”
“Un projet de film, un projet de livre, un projet d’album…”
L’humoriste énumère les nombreux projets du chanteur: “Il avait un projet de film, un projet de livre, un projet d’album, un projet de comédie musicale, et il écrivait en permanence.”
Et Charles Aznavour voyait encore beaucoup de monde: “Cette semaine je voyais des photos de lui sur les réseaux, on le voyait dîner avec Jean-Paul Belmondo à Paris”, raconte Jean-Pierre Pasqualini, directeur des programmes de Télé Mélodie, à BFMTV.
Derniers hommages devant son domicile
À Mouriès, lundi, ils ont été plusieurs à se recueillir devant le domicile de Charles Aznavour. “Les gens le connaissaient, il était sympa”, confiait une voisine à BFMTV en déposant des fleurs. “C’est un devoir de mémoire pour nous”, expliquait une jeune fille d’origine arménienne, comme le chanteur. “C’est important de venir ici se recueillir.”