Emmanuel Macron a bien vu la vidéo montrant les violences commises le 1er mai par son chargé de mission Alexandre Benalla, et approuvé après coup la sanction prise initialement contre lui au début du mois de mai, selon nos informations. Une sanction jugée aujourd’hui dérisoire par la classe politique et l’opinion publique: il s’agissait alors d’une suspension d’Alexandre Benalla sans versement de salaire pendant quinze jours, du 4 au 19 mai derniers.
L’approbation de l’Elysée
Dans les premiers jours de mai, Emmanuel Macron était en déplacement en Australie. Il avait été prévenu le 2 mai par son directeur de cabinet Patrick Strzoda des actes commis place de la Contrescarpe à Paris la veille par Alexandre Benalla, à l’époque sans que le public n’en ait connaissance. Durant cette communication, le contenu de la vidéo lui avait été décrite sommairement. C’était alors la direction de son cabinet qui avait défini la sanction sur sa requête.
Plus tard cependant, sans que l’Elysée ne veuille en dévoiler la date précise, le président de la République a vu la vidéo en personne et a approuvé le fait que les actes captés sur les images donnent lieu à une simple suspension temporaire.