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Marc Fesneau, l’ascension d’un centriste très discret

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Marc Fesneau, l’ascension d’un centriste très discret

Hors du vivier politique, le nom de Marc Fesneau n’est pas connu du grand public. Cela pourrait changer: à la faveur du remaniement, ce proche de François Bayrou, jusqu’alors chef de file des députés MoDem à l’Assemblée, est devenu ministre des Relations avec le Parlement à la place de Christophe Castaner. L’épilogue d’un parcours politique souvent passé dans l’ombre des dirigeants du parti centriste.

Elu conseiller régional du Centre en 2004, maire de son village de Marchenoir en 2008 et tête de liste MoDem aux régionales de 2010, il est promu la même année secrétaire général de son parti. Il joue un rôle important auprès des élus dans la campagne présidentielle de François Bayrou en 2012. “Si le MoDem existe et a toute sa place, c’est grâce à ses qualités. Beaucoup de choses ont tenu grâce à Marc Fesneau”, loue Jacqueline Gourault, dont il fut l’assistant parlementaire au Sénat en 2001.

“Pas un capitaine Fracasse”

Ces derniers mois, tout s’est accéléré pour cet élu du Loir-et-Cher, dont François Bayrou loue la fidélité et la loyauté. Soutenu par En Marche lors des législatives, il est élu député en juin 2017. Dès lors, la chute des ténors du MoDem le précipite sur le devant de la scène. Empêtrée dans une affaire d’emplois fictifs, Marielle de Sarnez doit renoncer à son poste au gouvernement ainsi qu’à la présidence du groupe à l’Assemblée: Marc Fesneau la brigue, et la remporte.

Présent et investi, il dirige d’une “main de fer dans un gant de velours” les députés centristes, dont les opinions et tempéraments divergent. Un élu d’opposition le juge “assez sympathique” mais allant “un peu au gré du vent”. “Pas un capitaine Fracasse”, admet-on dans les rangs de la majorité.

Populaire à l’Assemblée

Il est vrai que les centristes ont peiné à maintes reprises à se faire entendre de l’écrasante majorité LaREM qui n’a nullement besoin de leurs voix. Ils ont même avec François Bayrou avalé des couleuvres, comme le faible taux de proportionnelle (15%) projeté dans la réforme des institutions voulue par Emmanuel Macron.  Marc Fesneau a toutefois été nommé rapporteur du volet territoires et procédure parlementaire de la réforme, où son travail a été remarqué.

En septembre dernier, il se présente à la dernière minute au vote pour le perchoir de l’Assemblée contre Richard Ferrand, alors que le MoDem tente désespérément de se faire entendre de LaREM. A la surprise générale, il réunit 86 voix alors que les députés du MoDem ne sont que 47. Un score qui le surprend lui-même, mais montre aussi sa popularité au Palais-bourbon. Il n’en fallait pas plus pour attirer l’œil de l’exécutif.

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