Home Pure Santé ” No Bed Challenge ” : plus de 200 patients dorment chaque nuit sur un brancard

” No Bed Challenge ” : plus de 200 patients dorment chaque nuit sur un brancard

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” No Bed Challenge ” : plus de 200 patients dorment chaque nuit sur un brancard

Les données récoltées grâce au « No Bed Challenge » permettent de connaître le nombre de personnes dormant sur des brancards chaque nuit, faute de lits disponibles dans les hôpitaux.

Depuis le 10 janvier, Samu-urgences de France a mis en place le “ No Bed Challenge “. C’est une plateforme où chaque service d’urgence déclare le nombre de personnes qui sont restées sur des brancards pendant la nuit. Un classement, accessible à tous, est ensuite fait chaque semaine et chaque mois afin de montrer les ” 10 plus mauvais ” et les ” 10 meilleurs ” établissements.

Une situation qui augmente le risque de décès

Cette initiative a permis de mettre en lumière le fait que plus de 200 personnes dorment chaque nuit sur un brancard par manque de lit d’hospitalisation. ” Depuis le début de l’année, où nous l’avons mis en place on a compté plus de 19 000 patients qui ont dormi sur des brancards “, explique le Dr François Braun, président de Samu-Urgences de France, au Parisien.

Cette situation n’est pas anodine puisqu’il a été montré qu’attendre sur un brancard augmentait le risque de mortalité. Agnès Ricard-Hibon, Présidente de la Société Française de médecine d’urgence, explique au Parisien que ” le risque de décès augmente de 5% pour les patients admis les jours de grande surcharge “. Ce pourcentage passe à 30% pour les patients les plus gravement touchés.

Alerter les pouvoirs publics

En février, le ” Bad du mois ” a été attribué à l’hôpital Charles Nicolle de Rouen et le ” Gagnant du mois ” a été le centre hospitalier d’Angoulême. Les hôpitaux sont classés selon un code couleurs allant du vert (aucun patient n’a dormi sur un brancard) au noir (plus de 8 patients ont dormi sur un brancard). Ce mois-ci, les plus mauvais élèves sont pour l’instant le CHU de Limoges, l’hôpital Nord de Grenoble, ou encore le CHU Gabriel Montpied de Clermont-Ferrand. Le but de cette démarche est d’alerter les pouvoirs publics et de donner une vue d’ensemble de la situation aux différents établissements hospitaliers.

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