Home Pure Santé Notre mémoire n’arrêtera pas de nous surprendre

Notre mémoire n’arrêtera pas de nous surprendre

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Des chercheurs français viennent de montrer que nous sommes capables de nous souvenir d’une image vue 12 ans auparavant, sans lien émotionnel et sans y avoir été confronté de nombreuses fois.

Nous sommes capables de nous rappeler le nom d’un ancien camarade de classe en regardant une vieille photo 50 ans plus tard ou chanter le générique du dessin animé de notre enfance. Cela s’explique par le fait que ce genre de souvenir possède une dimension émotionnelle et un nombre de répétitions élevées, nécessaires à la mémorisation. Mais que reste-t-il d’une information qui n’a été perçue qu’une, ou quelques fois, et sans posséder de lien émotionnel ? C’est la question que se sont posée des chercheurs du centre de recherche « cerveau et cognition » (CNRS/Université Toulouse III – Paul Sabatier). Pour y répondre, ils ont rappelé des participants testés une douzaine d’années auparavant. Les résultats sont parus dans le journal Cognition.

Jusqu’à 70% de réponses correctes !

Il y a environ 12 ans, 24 participants ne présentant pas de troubles particuliers de la mémoire, ont dû observer des images de type « clipart » pendant quelques secondes, sans la consigne de les mémoriser. Cette expérience pouvait, ou non, être répétée jusqu’à 3 fois. Recontactées en 2016, ces mêmes personnes ont eu pour mission d’identifier l’image qu’ils avaient vue parmi 2 choix possibles.

Les participants ont eu en moyenne 55% de réponses correctes. Ce résultat est supérieur à un simple niveau de chance. Ce chiffre montait à 57% pour les personnes ayant vu initialement l’image 3 fois. Ajoutez à cela, qu’un tiers des participants ont eu entre 60 et 70% de réponses correctes. Malgré le fait que les volontaires n’étaient pas très confiants dans leur choix, les rapports suggèrent que la reconnaissance pourrait être basée sur un fort sentiment de familiarité. Les raisons biologiques d’une telle mémorisation sont pour l’instant encore inconnues. Les chercheurs parient néanmoins sur un petit groupe de neurones hyperspécialisés qui pourrait remplir cette fonction plutôt qu’un large réseau neuronal.

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