L’histoire a été largement relayée par les médias anglo-saxons et le web sud-africain est plutôt divisé. Les tensions raciales palpables dans la sphère politique et sociale en Afrique du Sud se sont , en effet, invitées dans une histoire de…pourboire.
Tout commence lorsqu’une jeune serveuse de 24 ans, s’est vue refuser un pourboire pour de mauvaises raisons. En effet, le client ne lui a pas reproché son mauvais service mais plutôt…sa couleur de peau.
Ashleigh Schultz, qui travaillait dans Obz Cafe , un café sud-africain, a fondu en larmes quand elle a su la cause de ce refus. Ntokozo Qwabe, un étudiant d’Oxford en Afrique du Sud, ne lui a pas donné de pourboire parce qu’elle est Blanche, rapporte The independant. Pire. L’étudiant lui a laissé une note où il avait indiqué “We give tip when you return the land” (“On vous donnera du pourboire, quand vous nous redonnerez notre terre”).
Désireux de rendre publique sa prise de position, l’étudiant a ensuite raconté son comportement sur les réseaux sociaux puisqu’il a indiqué qu’il avait fait verser à une serveuse des “larmes typiques de Blanche” et qu’il ne pouvait pas s’arrêter de sourire car quelque chose de très “noir” et de fabuleux venait de se produire.
Ashleigh a également réagi à la polémique en racontant qu’elle vivait une période difficile de sa vie car sa mère est atteinte d’un cancer en phase terminale. Pour la réconforter et lui apporter son soutien, une amie à elle a même lancé une campagne en ligne pour amasser des fonds pour cette dernière. Elle aurait récolté plus de 5000 dollars.
Ntokozo Qwabe n’en est pas à son premier coup. Cet étudiant avait fait parler de lui en exigeant le retrait d’une statue de Oriel Rhodes, colon anglais en Afrique du Sud ou encore d’interdire le drapeau français sur le campus d’Oxford. Le jeune homme a décidé de combattre l’impérialisme sous toutes ses formes, selon The Telegraph.
Les internautes ont beaucoup réagi à cette polémique. Si certains saluent “le militantisme” du jeune étudiant, d’autres le critiquent sévèrement et jugent son geste “honteux”.