Daniel Day-Lewis a eu tout au long de sa vie ce qu’on pourrait appeler des phases. L’acteur, nommé aux Oscars 2018 pour son rôle dans le film Phantom Thread, a changé plusieurs fois de looks de manière radicale. Dès le début des années 90, il arborait une allure de dandy portant des looks ultra-sophistiqués avec une façon décontractée presque provocante dans le je-men-foutisme, appuyée par une chevelure longue et sauvage. Puis se rapprochant des années 2000, l’acteur a tout changé. Il s’est débarrassé de sa longue crinière pour une boule à zéro. Il s’est alors tourné vers des costumes ajustés, sobres, très agent secret d’un film d’action. Mais cette nouvelle phase ne dura pas…

En 2005, sur un tapis rouge à Berlin, il arborait une barbe longue et fournie, tout autant que sa chevelure (qui avait bien repoussé). Au placard les costumes chic, bonjour les vêtements pratiques. A l’image du mouvement gorpcore, il avait tout simplement enfilé un col roulé gris et une parka visiblement chaude mais dépourvue de l’élégance nécessaire à tout tapis rouge. Un look de randonneur des villes qu’il a une fois de plus abandonné. Puis, il est revenu au costume classique avant de faire un retour vers le dandisme et de re-revenir à son amour pour les parkas et les chaussures de rando. Bref, Daniel Day-Lewis a ses cycles, comme la mode finalement. A l’instar de la marinière de Jean-Paul Gaultier qui opère des va et vient dans nos dressings, il a ses phases.